Un échantillon de 523 participants au Royaume-Uni et en Chine a effectué une tâche de classification des émojis. On leur a présenté une série d’émojis, chacun représentant l’une des six expressions émotionnelles faciales. Leur tâche consistait à choisir parmi l’une des six étiquettes (heureux, triste, en colère, surpris, craintif, dégoûté) quelle émotion était représentée par chaque émoji.
Les résultats ont montré que tous les facteurs (âge, sexe et culture) avaient un impact significatif sur la façon dont les émojis étaient classés par les participants. Des différences liées au sexe d’abord : si les femmes s’en tirent bien, les hommes ont nettement plus de mal à relier correctement les émojis aux émotions. Pour justifier ce phénomène, l’équipe de chercheurs met en avant que les femmes sont meilleures pour lire les expressions du visage, notamment parce qu’elles regardent plus souvent les gens dans les yeux.
Des différences liées à la culture ensuite. Les participants britanniques ont été plus performants que leurs homologues chinois dans la reconnaissance des émojis, ce qui est dû à des différences culturelles. On apprend dans l’étude qu’en Chine, les émojis censés représenter le bonheur sont très souvent utilisés de façon sarcastique, ce qui a un impact sur la façon dont l’ensemble de la population considère ces icônes.
Des différences liées à l’âge enfin. Sans surprise, les participants les plus jeunes ont bien mieux répondu au test que leurs congénères plus âgés, car ils sont plus rompus à l’utilisation et à la lecture d’émojis.
Sources. How your age, gender and nationality alter how you interpret emojisIndividual differences in emoji comprehension: Gender, age, and culture | In Plos One | Yihua Chen et Al. | Février 2024